Dominique Varin, tout juste arrivé à l'académie, marchait tranquillement sur le chemin menant à une des multiples carrières. Il en avait réservé une pour le cour, et il n'ai avait normalement personne. Elle était aussi dépourvue d'obstacles. Il mettrait en place un parcours par la suite. Aujourd'hui, il avait un cour en groupe avec une jeune fille, qui avait viré au cour individuel. Enfin, c'était pas plus mal pour bosser un maximum sur un enchaînement et pour décomposer chaque phase du cheval, que la cavalière sente la bonne attitude.
Le bonhomme entra dans la carrière et y jugea le sol, il avait l'air bon et pas du tout gelé. Tant mieux. Le silence hivernal fut brisé par le bruits de barres que Dominique bougea pour mettre en place le futur parcours, tout en laissant néanmoins la possibilité de faire des diagonales et des cercles aux extrémités. Il ne monta pas les barres pour ne pas gêner les mouvements de la cavalière.
D'ailleurs, celle-ci arrivait, il l'entendait aux bruits métaliques des fers sur le chemin. Quand elle fut entrer, Dominique la salua et se présenta :

"Bonjour, pile à l'heure, c'est bien. Je suis M. Varin. Je vais te laisser gérer ta détente et après on sautera, j'aimerais juste savoir les capacités de ton cheval, bien que les remarquerait pas la suite, mais pour savoir quel genre d'exercice serait préférable d'aborder afin de ne pas passer 300 ans sur une détente obstacle"

Oui, bien que le vieil homme détectait les capacités, il serait plus rapide qu'elle lui apprenne elle même. Quand il eut finit de parler, il se dirigea vers le bord de la barrière en s'adossant dessus, les bras contre le bois neuf de la barrière.
D'après ce que lui avait dit la cavalière, il lui ferait sûrement travailler le franchissement d'un bidet, puis continuer sur un parcours de valorisation des capacités du cheval et de celles de la cavalière. Il ne se tenait vraiment qu'a ce qu'il voyait, ayant déjà eut de mauvaises surprises dans le passé.

L'homme acquiesça d'un signe de tête. Une bonne confiance en la cavalière et en elle même était un point fort. Et vu la musculature et la morphologie de Krystale, il pourrait facilement lui monter les barres au niveau amateur, et même voir pro. Il aviserait au fur et à mesure. Alexia confirma la peur de la jument pour l'eau. Voyant qu'elle ne bougeait pas pour faire sa détente, il ajouta :

"Vas-y, détend, n'attend pas d'indications de ma part, je ne dirait rien pour ta détente, je veux voir comment tu te débrouille seule et tes défauts et qualités ainsi que ceux de ta jument"

Sa voix était pour l'instant neutre, il ne voulait pas la brusquer dès le départ, mais il ne se retiendrait pas de s'énerver si elle se montrait molle. Enfin, il attendrait. Il ajouta aussi à l'attention de la cavalière :

"Aujourd'hui, on va travailler les bidets et un enchaînement, gère ta détente en conséquence"

Il attendait d'elle qu'elle fasse des exercices en fonction du travail qui allait suivre, et si elle avait des questions, il était bien entendu là.

Pour ne pas rester à rien faire, il se dirigea vers le centre du manège afin de mettre déjà en place les chandeliers aux endroits qu'il avait prévus pour le petit enchaînement, pourquoi pas d'ailleurs en faire deux, enfin, il aviserait au moment prévu.

"Hum, hum"

Dominique s'éclaircit la gorge, cela voulait dire qu'il avait plusieurs choses à dire. Tout en plaçant l'obstacle de détente, une croix, haute de 80cm au milieux, il dit à Alexia :

"Bien, tu te débrouille pas mal avec ta jument. Pense à faire des cercles et des transitions, c'est la base du travail de détente afin d'engager le cheval et de le mettre aux ordre. Niveau galop, c'est à revoir, il faudra que tu rassemble ta jument pour qu'elle ne soit pas tout en longueur mais qu'elle monte son dos."

Il insista sur le "monte". Après ces paroles, il finit de mettre en place la croix et ajouta :

"Là dessus au trot."

Il voulait voir comment se portait la cavalière à l'obstacle et, pour ce, il ne plaça pas de barres par terre.

"Regard loin, jambes au contact, rênes tendues. Attend ton saut."

La force de ses paroles étaient basées sur le mot attend, qu'il avait accentué en haussant la voix, non pour une punition ou une réprimande, mais pour montrer que c'était important.